Le Kyudo
En pratiquant le Kyudo, on cultive la personnalité, les qualités humaines, la force de caractère, la connaissance de soi, le respect des autres. Une grande importance est donnée à la qualité de la posture et du gestuel. Le tir parfait sera non seulement précis, mais empreint de dignité et d’esthétique, dimensions fondamentales de la pratique du Kyudo. esthétique du geste rythmé et harmonisé à la respiration, esthétique de la posture équilibrée, soulignée par la beauté des formes de l’arc. Tout ceci sera possible grâce à une concentration ininterrompue, et un entraînement intense et régulier.
Le kyudo, une discipline pour tous
Pour avancer dans la Voie de l’Arc, il faut de la persévérance et une sincérité profonde dans la recherche de sa vérité intérieure. L’archer fait ici l’apprentissage du "lâcher-prise". Abandonner cet "ego" volontaire qui tend à dominer toute notre vie permet de se reconnecter aux forces vives du Moi profond qui réalisera le "geste juste". Cette aventure passionnante se vit entre l’archer et lui-même. La cible qu’il doit atteindre, c’est sa cible intérieure, celle qui se situe au coeur du hara, bien plus que la cible placée à 28 mètres.
La pratique du Kyudo est ouverte à tous et à toutes, et peut être abordée dès l’adolescence, et sans limite d’âge. Hommes et femmes pratiquent ensemble à l’entraînement et en sharei (tir de cérémonie à plusieurs archers
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Le Kyûdô comporte un aspect sportif mais n'est pas un sport, il a une dimension spirituelle mais n'est pas une religion. On ne peut considérer la technique sans une certaine compréhension de l'énergie spirituelle. L'une ne peut fonctionner sans l'autre.
L'acquisition de la technique se fait par le développement du continuum corps-esprit afin de travailler en harmonie avec l'arc. A l'inverse d'un arc occidental où l'on se concentre avant tout sur les bras et les épaules, avec l'arc japonais, l'attention est centrée sur la région située sous le nombril, le tanden. La vitalité et l"énergie viennent de ce point, créant le sentiment d'être parfaitement centré et une impression de bien-être.
Chaque mouvement du tir se fond dans la respiration, dans la continuité d'un tout inséparable. Les mouvements du tir trouvent leur résolution au moment de l'extension complète, lorsque l'archer se trouve, dans tous les sens du terme, physiquement et mentalement, au centre de la courbe de l'arc. Dans cet état de complète extension, tous les équilibres physiques et mentaux doivent être réalisés pour permettre un lâcher correct. Au plus haut degré de perfection de sa pratique l'archer s'attache à laisser se faire HANARE, le lâcher lorsque l'énergie atteint son point culminant, la corde s'arrachant au gant dans un mouvement spontané et naturel. La pleine extension et le lâcher sont les moments où l'équilibre physique , mental et spirituel de l'archer est le plus vulnérable. A ce moment la cible devient le miroir de l'âme de ce dernier.
MAJ : 27/09/2008