Michel CHAVRET : 25 ans de Kyudo et d’amitié (03/11/2007)
25 ans de Kyudo : l’occasion d’une belle fête à Villeurbanne dans le Dojo de Michel et Christine, célébrée par le tir de 25 flèches par 20 participants issus de contrées multiples et diverses : voisines avec le noyau Rhône-alpin et plus lointaines avec nos amis suisses et méridionaux qui avaient fait le déplacement pour cet événement. Ouvert par un Yawatashi exécuté par le maître des lieux assisté de Christine Ondel et Frédéric Masson, le décor fut planté par cette belle démonstration de concentration et d’énergie : qualité du tsurune, puissance des flèches, netteté de l’impact résonnant dans une atmosphère silencieuse et attentive. Puis la mise en branle des sharei pour un Ite gyosha mobilisa les participants pour tirer deux flèches préalablement à l’ouverture du tournoi. Ce tournoi de 20 flèches, entamé en milieu de matinée, fut interrompu par la pause méridienne. Ah, la pause méridienne lyonnaise chez Christine et Michel ! Un moment intense de la post-ou inter-pratique ; une des marques de fabrique de notre club lyonnais avec pour ingrédients : la bonne humeur, la plaisanterie, le rire franc et joyeux autour d’un repas oriental succulent concocté par notre ami Smaïl et arrosé d’un petit Gigondas qu’un subtil et parfumé Viogner avait opportunément précédé à l’apéritif (« tu sais, mon caviste m’a dégotté un truc sympa…»). Il ne manquait pas même notre barde à ce banquet car, les membres du Lyon Meishin Kyudojo le savent bien : il faut savoir rester stoïque face aux blagues de notre redoutable ami Fred pour gagner sa place dans l’équipe. A chaque club ses rites initiatiques ! Revigoré par ce roboratif repas, les Kyudojin firent de leur mieux pour décrocher la récompense promise : un Saint-Emilion 1982, cadeau pour le meilleur tireur. C’est Jean-Marc Lacombe, manifestement motivé par le prix, qui, régulier et précis, enchaînant un Hassetsu ample et énergique, réussit à atteindre le plus grand nombre de matos. Pour clôturer le tout, 3 flèches dans une cible de 10 cm de diamètre, décochées par groupe de deux. Avez-vous observé cette propension des flèches à se planter aux bords extérieurs de cette petite mato ? Parfois si près… mais si décidément à l’extérieur ! Après la remise des prix et la traditionnelle photo, le dojo rapidement remis en ordre dans la bonne humeur retrouva progressivement son calme et sa paix. Qu’est-ce qu’on retient de 25 années de pratique ? Avec humour, Michel nous dit qu’au terme de 25 ans d’études théoriques, il est mûr pour débuter 25 ans de pratique. Certes. Qui n’a pas compris que le Kyudo est un long chemin ne s’est pas réellement frotté à sa pratique … Pour moi, une réponse vient quand, assis en seiza face à l’Azuchi, je contemple la beauté simple et raffiné de ce dojo au parquet de chêne, donnant sur le jardin et l’étang qui borde la pelouse du Ya michi parsemée des feuilles d’or du Ginkgo en automne, et terminé par le vaste Matoba ouvert sur le ciel. Sous le regard d’Onuma Sensei, dont la photographie jouxte les calligraphies accrochées sur le mur du dojo, cet espace sobre et ordonné est la terre nourricière de notre pratique du Kyudo. Celle-ci, comme ce lieu, doivent tant à la patience, la générosité et à l’exigence bienveillante de Michel et de Christine. 25 ans de Kyudo, c’est beaucoup d’efforts mais aussi beaucoup d’amitié. Bon anniversaire Michel ! François Cavalier LMK